Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pensai pas à l’interroger. Je cherchai dans l’âtre et j’y remarquai bientôt deux pierres mal jointes. Je m’efforçai de les soulever. C’était une entreprise impossible sans les outils nécessaires.

Baptiste me croyait probablement fou, et, cherchant machinalement à m’aider :

— Est-ce que monsieur a perdu quelque chose ? dit-il.

— Oui, j’ai laissé tomber là, hier, une de mes bagues.

— Une bague ?… Monsieur ne porte pas de bagues, je ne lui en ai pas vu.

— C’est égal. Tâchons de la trouver.

Il prit un couteau, gratta la pierre tendre pour élargir la fente, enleva la cendre et le ciment en poudre qui la remplissait, et, tout en travaillant à me satisfaire, il me demanda comment était faite cette bague, de l’air dont il m’eût demandé ce que j’avais rêvé.

— C’est une bague d’or avec une étoile faite