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— Vous voilà prêt, monsieur, dit Adamas. Mais n’irai-je point avec vous ?

— Non, mon ami ; tu vas fermer toutes les portes de mon pavillon, et passer la soirée avec mon fils. S’il s’endort, tu lui feras un lit de campagne avec des cousins. Je le veux trouver là quand je rentrerai ; et, maintenant, éclaire-moi, je veux causer au salon avec maître Jovelin.

Il embrassa Mario à plusieurs reprises avec attendrissement, et descendit un étage.

— Où allez-vous, et qu’avez-vous résolu ? lui dirent les yeux expressifs de Lucilio.

— Je vais à Ars pour achever l’enquête… Et puis après, n’est-ce pas ? Après, s’il y a lieu, je me concerterai avec Guillaume pour que le traître ne se puisse échapper, et je reviendrai me consulter avec vous pour le reste. Au revoir donc bientôt, mon grand ami.

Lucilio soupira en regardant partir le marquis. Il lui semblait occupé de projets plus sérieux qu’il n’en avouait dans son programme.

Pendant que, sans se presser, le marquis se disposait à sortir, Guillaume et d’Alvimar, celui-ci suivi de Sanche, l’autre de ses quatre hommes d’escorte, se dirigeaient assez lentement vers le château d’Ars par le chemin d’en bas, c’est-à-dire par celui qui laisse les plateaux du Chaumois sur la droite et qui passe assez près de La Châtre.

La lune n’étant pas levée et les chevaux de Guillaume étant très-fatigués, on ne pouvait aller plus vite.

D’Alvimar profita de cette circonstance pour prendre, comme malgré lui, un peu d’avance avec son écuyer.

Alors, ralentissant sa monture :