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bon vouloir. Tu as voulu être plus doux que Dieu même, qui, selon toi, ne châtie point. En cela, tu n’as pas compris la profondeur et la beauté des lois qu’il a instituées et qu’il ne transgresse jamais. Ces lois attachent la punition immédiate au mal que l’homme se fait à lui-même. Tu t’es déchiré la poitrine, tu saignes. Tu as voulu boire la sainte volupté dans une vase souillé, la douleur s’est emparée de toi. Tu as cru que la pitié pouvait ramener l’amour, la haine s’est déclarée. Ouvre les yeux et humilie-toi, disciple trop naïf et trop ambitieux de l’idéal ! L’idéal n’est une vérité qu’à la condition de rester dans la voie de la nature. L’amour dans l’homme est un idéal aussi. Il est l’aspiration à l’assimilation de deux êtres différents dans un acte de foi commune. Réduit au plaisir des sens, il n’est plus l’amour. Il est l’appétit qui engendre l’oubli, la lassitude et même l’aversion s’il y a abus, car la nature est sage et logique dans ses fonctions matérielles, aussi bien que dans ses fonctions intellectuelles. Ne jouez pas avec l’amour est un grand mot dont le sens va bien au delà de ce qu’il semble indiquer. Il ne menace pas seulement de brûler celui qui en approche sans défiance, il condamne à être dévoré celui qui s’y jette sans savoir qu’il faut la foi pour affronter le feu sacré. Appétit bestial, il énerve ; enthousiasme aveugle, il égare ; amitié sans discernement, il écœure. Il veut être à la fois plaisir, vénération et tendresse pour vivifier et retremper les âmes et les corps ; mais il ne