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illustre et cher à porter auprès de celui de Floriani.

— Ce nom est si beau en effet, qu’il me fait peur, répondis-je. Si toutes celles qui le portent allaient refuser de le perdre !

— Que voulez-vous dire ? je ne vous comprends pas.

Je lui fis alors l’aveu de ce qui s’était passé entre Stella et moi, et je lui demandai la main de sa fille adoptive. La joie de cette généreuse femme fut immense ; elle se jeta à mon cou et m’embrassa sur les deux joues. Je la vis enfin ce jour-là telle qu’elle était, expansive et maternelle dans ses affections, autant qu’elle était prudente et mystérieuse avec les indifférents.

— Stella est un ange, me dit-elle, et le ciel vous a mille fois béni en vous inspirant cette confiance subite en sa parole. Je la connais bien, moi, et je sais que, de tous les enfants de Floriani, c’est celle qui a vraiment hérité de la plus précieuse vertu de sa mère, le dévouement. Il y a longtemps qu’elle est tourmentée du besoin d’aimer, et ce n’est pas l’occasion qui lui a manqué, croyez-le bien ; mais cette âme romanesque et délicate n’a pas subi l’entraînement des sens qui ferme parfois les yeux aux jeunes filles. Elle avait un idéal, elle le cherchait et savait l’attendre. Cela se voit bien à la fraîcheur de ses joues et à la pureté de ses paupières ; elle l’a trouvé enfin, celui qu’elle a rêvé ! Charmante Stella, exquise nature de femme, ton bonheur m’est encore plus cher que le mien !

La Boccaferri prit encore ma main, la serra dans les siennes, et fondit en larmes en s’écriant : « O Lucrezia ! réjouis-toi dans le sein de Dieu ! »

Célio entra brusquement, et, voyant Cécilia si émue et assise tout près de moi, il se retira en refermant la porte avec violence. Il avait pâli, sa figure était décomposée d’une manière effrayante. Toutes les furies de l’enfer étaient entrées dans son sein.