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qui aime Laurence, qui demeure près de lui, et que Laurence épouserait, s’il pouvait oublier Impéria. Je suis persuadé que ce mariage conviendrait beaucoup mieux à l’un et à l’autre…

— Dites-moi donc, reprit Bellamare m’interrompant avec préoccupation, depuis quand madame de Valdère est morte.

— Madame de Valdère ?

— Ah ! oui, son nom m’est échappé ; mais qu’est-ce que cela fait à présent, puisque la pauvre inconnue n’est plus de ce monde ? Son roman était si pur, c’était une femme si droite, si chaste et si bonne ! Vous n’êtes pas homme à trahir ce secret-là ?

— Non, certes ; mais je ne comprends rien à ce que vous dites ; madame de Valdère n’est pas du tout morte, c’est elle qui est la voisine, l’amie, la confidente, presque la fiancée de Laurence.

— Eh bien !… Ah ! j’y suis… Non, attendez ! L’avez-vous vue, cette voisine ?

— Pas encore. Je sais quelle est grande, belle…

— Et très-blonde ?

— Non, blanche avec des cheveux bruns, à ce que m’a dit Laurence.