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les étages primitifs se montraient à nu, et les terrains de sédiment occupaient une médiocre surface. Aucun, du reste, n’avait résisté à des dislocations violentes ou à l’action continue d’un affaissement général, toujours plus marqué par des écroulements à mesure que l’œil interrogeait le point central, qui ne présentait plus qu’un effrayant amas de ruines confuses.

Nous quittâmes au bout de trois ou quatre jours les régions fertiles peuplées de quadrupèdes. Aux ravins ombreux, aux forêts pittoresquement échelonnées sur des roches imposantes, aux étroites ravines arrosées d’eaux vives et littéralement émaillées de fleurs, succédèrent d’interminables pentes de prairies tourbeuses si profondément délayées, que les herbivores ne s’y hasardaient plus, et qu’il nous devint bientôt impossible d’aller plus avant.

Comme ces déclivités, probablement supportées par un mur de tourmaline analogue à celui qui s’étendait au revers maritime, surplombaient le fond du cirque, nous ne pouvions que supposer