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la petite fadette

— Oui-da, le beau besson de la Bessonnière, seigneur de la Joncière au bord de la rivière, répondit la petite Fadette en ricanant toujours, vous êtes bien sot de vous mettre mal avec moi qui venais vous donner des nouvelles de votre besson et vous dire où vous le retrouverez.

— Ça, c’est différent, reprit Landry en s’apaisant bien vite ; si tu le sais, Fadette, dis-le-moi, et j’en serai content.

— Il n’y a pas plus de Fadette que de grelet pour avoir envie de vous contenter à cette heure, répliqua encore la petite fille. Vous m’avez dit des sottises, et vous m’auriez frappée si vous n’étiez pas si lourd et si pôtu. Cherchez-le donc tout seul, votre imbriaque de besson, puisque vous êtes si savant pour le retrouver.

— Je suis bien sot de t’écouter, méchante fille, dit alors Landry en lui tournant le dos et en se remettant à marcher. Tu ne sais pas plus que moi où est mon frère, et tu n’es pas plus savante là-dessus que ta grand’mère, qui est une vieille menteuse et une pas grand’chose.

Mais la petite Fadette, tirant par une patte