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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

la question chiffons intéressait par-dessus toute autre. Ça ferait un joli costume de bal masqué !

Hortense s’y prêta par un sentiment de délicatesse, afin de bien prouver à la demoiselle de campagne qu’elle prisait ses modestes atours, loin de les dédaigner.

— Ah bah ! dit Corisande en détachant les épingles d’acier bruni qui relevaient les barbes de sa coiffe, ça vous nuira, car ça cachera tous vos beaux cheveux blonds !

Et, en tirant un peu vite sa coiffure, elle fit, sans aucune préméditation, tomber le serre-tête, d’où s’échappa une forêt de superbes cheveux bruns naturellement ondés.

— Eh ! mais, dit Octave, qui avait hâte de réparer par quelque galanterie le brutal accueil qu’il avait fait à la jeune fille, il me semble, ma chère cousine, que vous nous cachiez des trésors qui, maintenant, vont nous faire détester la cornette.

Corisande rougit beaucoup, et pour la première fois se montra très-confuse. Octave crut qu’elle était sensible à son compliment. Il ignorait que, par suite