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chose. Vous êtes mon oncle, et ma place est derrière vous.

— Alors, dit Octave, c’est une leçon que vous me donnez ?

— Je n’ai pas cette prétention, répondit le chevalier.

— Finissons-en, messieurs, dit l’abbé ; tout le monde attend que nous nous mettions en marche, et on se demande ce qui nous arrête.

Octave s’était trop avancé pour céder, il laissa le chevalier au second rang ; mais, comme il avait l’esprit trop juste pour ne pas sentir qu’il avait tort et que la modestie du chevalier, ainsi que la modération de l’abbé, était plus convenable que son emportement, il en ressentit de l’humeur et regarda du côté d’Hortense avec inquiétude.

Heureusement pour lui, Hortense était trop loin pour savoir ce qui venait de se passer. Fatiguée de la chaleur et de l’éclat des bougies, elle s’était avancée avec sa mère dans le cimetière, et, en attendant le cortège, elle s’était assise à l’écart sur une tombe pour respirer. Elle se leva en entendant approcher