Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/57

Cette page n’a pas encore été corrigée
47
LA FAMILLE DE GERMANDRE.

relle pût en résulter. Mais le chevalier céda sur-le-champ avec douceur.

— Je n’ai aucune prétention en semblable matière, dit-il au majordome sans adresser la parole à Octave, circonstance que celui-ci attribua plus volontiers à la crainte qu’au dédain ; je me mettrai où l’on voudra, et je ne me mettrai nulle part plutôt que de discuter en pareil lieu et en pareille circonstance.

— Pardon, monsieur, reprit Octave, je ne discute pas, je réclame. Votre place est, non pas derrière moi, mais à celle qu’occupe M. l’abbé, qui est le plus jeune des frères de mon grand-oncle.

— C’est juste, dit l’abbé, si on s’en tient aux données de l’ancien régime plus qu’aux liens du sang. M. le chevalier tranchera la question pour ce qui nous concerne, lui et moi. Je ne veux pas plus que lui discuter ici.

— Et moi, monsieur, je crois, reprit Sylvain, que, dans le temps où nous vivons, les liens du sang et les droits de l’âge sont les seuls qui signifient quelque