Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/294

Cette page n’a pas encore été corrigée

reprit l’homme de campagne avec un air de gaieté extraordinaire.

— Et qui vous commande cela ?

— Ah ! c’est mon secret ! Mais j’ai assez tremblé. Ne me parlez plus, Octave ! Ceci n’est pas la chose la plus facile du monde, et je comprends pourquoi l’effort de l’attention a fait évanouir tout à l’heure…

— Ah ! mon Dieu ! murmura Hortense involontairement et avec un sentiment de douleur insurmontable, est-ce qu’il a peur aussi ?

— Il a peur de ne pas réussir, dit Octave.

— Voyez ! dit le notaire, sa figure est très-riante !

— Moi, dit une douairière, je trouve qu’il serre les lèvres et fronce le sourcil comme un homme qui souffre.

— Et moi, disait Labrêche ses voisins, je crois qu’il y a un fluide qui asphyxie ceux qui approchent trop de l’instrument.

Corisande ne comprenait pas les divagations prétendues scientifiques à propos du fluide. Elle commença à s’étonner, et, à un moment où la figure de son frère lui parut véritablement contractée,