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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

interprété, séance tenante, à la partie intéressante du public.

L’abbé, surexcité, mais incapable de surmonter son horreur pour la mort ou pour une blessure qui l’aurait défiguré, craignit de se trouver mal. Il avisa la face blême et grêlée de Labrêche, qui, laissant le corps derrière la muraille, allongeait bêtement et démesurément le cou pour voir l’événement.

— Monsieur Labrêche, dit l’abbé d’une voix un peu éteinte, ouvrez donc cette fenêtre derrière moi ; on étouffe ici !

Labrêche obéit d’abord par un mouvement d’habitude servile ; mais, tout aussitôt, il se retira en disant :

— Pardon, monsieur l’abbé, ceci n’entre pas dans mes attributions.

À force de faire le dégagé, Labrêche, à l’exemple de l’abbé, s’était laissé envahir par la crainte. Il ne voulait pas s’exposer, dût-il perdre sa place. L’abbé alla lui-même ouvrir la fenêtre avec humeur. Il revint, promena une main désormais visiblement agitée sur la croupe du sphinx, l’effleurant à peine.