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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

et se crut dominée par une fatalité victorieuse.

Octave seul fit une exclamation de joie et courut serrer les deux mains du chevalier, tout en regardant si la porte n’allait pas se rouvrir derrière lui pour faire entrer Corisande.

— Je suis venu seul, lui dit le chevalier avec une intention à la fois sévère et souriante.

— Mais vous êtes venu, c’est déjà beaucoup, reprit Octave. L’espérance me revient, j’hériterai peut-être, et alors…

— Ne nous montons pas la tête ; il est bien probable que personne ne réussira.

— Surtout si l’on continue à ne pas vouloir essayer. Il se passe ici depuis deux heures quelque chose d’inouï. On prétend que le sphinx est un arsenal dont les entrailles vont vomir la mort sur les assistants, et il a été même question de s’enfuir en rase campagne, vu qu’il suffît de souffler sur le coffret pour voir le manoir s’écrouler comme un décor d’opéra.

— Cependant personne ne manque à l’appel ?

— Non ; mais vous voyez que l’on se fourre dans