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de son petit cousin, comme tu parles de ces choses-là, toi ! Tu connais le granit, tu sais ce que c’est qu’un soulèvement, une arête, et tu parles des Romains comme un homme sans préjugés ! C’est ton père qui t’a appris tout ça ?

— Et bien d’autres choses encore ; mais il dit comme ça qu’on ne doit jamais faire montre de ce qu’on sait, et je te prie, mon cousin, de ne pas me le demander.

— Tu ne risques rien, mon garçon ! je ne suis pas de force à te faire subir un examen. Sais-tu… savez-vous, continua-t-il en voyant arriver Corisande, qui avait fini son rangement, que j’ai été fort mal élevé, moi, c’est-à-dire pas élevé du tout, et qu’avec vos airs de paysans vous m’en remontreriez sur bien des points ?

— Le petit a bonne envie d’apprendre, répondit Corisande, et le père doit être savant ; car, aussitôt qu’il a un moment, il est fourré dans les livres. Mais, moi, je ne sais rien de rien. Je n’ai jamais eu le temps d’y mordre.

— Vous savez beaucoup, au contraire, ma belle