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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

d’une fois, tellement, que je n’y pensais plus et que je l’aurais oubliée, si M. l’abbé ne m’eût parlé des briques, des moellons… et de toutes ces précautions dont je n’avais jamais songé à me tourmenter l’intelligence.

— Eh bien, voyons ! mes craintes sont peut-être chimériques ! Aidez-moi à me faire une opinion raisonnable.

— Certainement, je le veux bien ! mais comment puis-je aider monsieur ?…

— D’abord, ce n’est pas le sphinx dont il était question ; c’était la foudre, un nom bien clair et destiné à avertir les imprudents ! Ensuite… dites-moi : avez-vous quelquefois entendu des expériences… des explosions dans le laboratoire ?

— Non, monsieur, jamais. Pourtant le valet de chambre que j’ai remplacé m’a dit qu’il se faisait, la nuit, dans le château, des fracas abominables et que le diable entrait et sortait par les fenêtres. J’ai pensé que c’était un garçon superstitieux et poltron ; et, après quelques nuits d’inquiétude, j’ai fini par dormir ici sur les deux oreilles.