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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

ma connaissance, M. le marquis n’a pas laissé pour un sou de dettes.

— À la bonne heure, dit la baronne, vous me soulagez d’une grande appréhension, quoique, après tout, ajouta-t-elle d’un ton insinuant, je n’espère rien du résultat de l’épreuve. Il n’y aurait qu’un hasard… Croyez-vous que ce soit bien difficile d’ouvrir ce coffre ?

— Non, madame, c’est peut-être très-facile ; le tout est de savoir !

— Eh ! sans doute, si on savait !… Je parie que, si vous vouliez, vous… Vous savez, n’est-ce pas ?

Labrêche secoua la tête.

— Vous avez dû essayer quelquefois, reprit la baronne, ne fût-ce que par amusement, par curiosité… Il n’y avait aucun mal à cela…

— Sans doute, il n’y avait aucun mal, répondit Labrêche ; mais monsieur était toujours là ! Une seule fois, j’ai osé…

— Eh bien, monsieur Labrêche ?

Labrêche garda le silence, et sa physionomie marqua de l’inquiétude ; c’était s’arrêter au plus beau