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— Il ne s’agit point de moi, dit mademoiselle de Germandre en se levant, avertie, par un secret instinct de pudeur, du trouble qui s’emparait d’Octave : moi, je m’en vas, mon cousin, et nous nous sommes vus aujourd’hui pour la premiers et la dernière fois. Je souhaiterais emporter un peu de votre amitié et que la mienne vous portât bonheur. Pensez un peu à ce que je vous ai dit pour votre gouverne avec Hortense ; ça n’était pas bien dit, je ne sais point causer ! mais c’était la vérité de mon cœur, et, si le vôtre se laisse aller à la bonne foi, vous verrez que notre cousine s’y rendra et que vous serez aimé d’elle. Adieu. Je prierai pour vous ; et, si vous aidez le bon Dieu, il travaillera pour vous.

— Comment ! vous partez déjà ? dit Octave un peu agité : déjà, ce soir ?… tout de suite, et pour toujours, vous dites ? Mais non ! vous reviendrez après-demain. Vous tenterez l’épreuve du sphinx ! Votre frère…

— Mon frère ne reviendra pas. Il a dit que c’était inutile, qu’il ne connaissait rien à ces affaires-là, et qu’il ne fallait pas se monter la tête pour des ambi-