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mais vous me permettrez de ne pas penser comme vous.

Cette réponse fut faite avec une fermeté qui sentait un peu la provocation et qui étonna de la part d’un homme si timide. Octave sourit avec dédain, et, s’adressant tout bas à Hortense :

— Savez-vous, lui dit-il, que votre cousin de campagne le prend avec moi sur un ton bien rogue ? Je vois que vous lui avez monté la tête !

— Contre vous ?

— Peut-être ! Qui sait ?

— Octave vous êtes fou ! À quel propos ?…

— Tout est mystère et apologue ici, ma chère Hortense, et je ne me charge de rien deviner. Je dis seulement que l’homme au grand chapeau fera sagement d’être plus poli avec moi ; car je suis mal disposé à la patience. Ce n’est pas ma faute si les étrangetés dont nous sommes bernés me portent sur les nerfs.

— Allons, dit Hortense, je vois bien que le dépit de ne pas hériter vous donne envie de chercher querelle à quelqu’un. Mais, s’il faut absolument que