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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

l’endommagera en sera responsable devant les véritables héritiers, quels qu’ils soient. En outre, l’auteur d’un ouvrage si parfait devait penser avec chagrin à l’éventualité de sa destruction, et je ne m’étonne pas du tout du soin qu’il a pris d’avertir les maladroits, même en les menaçant un peu de périls imaginaires.

— C’est une explication comme une autre, dit Octave ; mais pourquoi dites-vous, mon cousin, que ceci est un ouvrage parfait ? qu’en savez-vous ?

— Et vous-même, mon cousin, répondit l’homme de campagne, que savez-vous du contraire ?

— Moi, je n’affirme rien, et vous, vous affirmez.

— Oui, répliqua le chevalier, j’ose affirmer que, si ce coffre a des jointures, comme on n’en peut pas douter, elles sont disposées avec tant de précision, que le travail en est admirable.

— Alors vous n’admettez pas que ceci puisse être une mystification ?

— Non, je n’admets pas cela.

— Pourquoi ?

— Parce que j’ai du respect pour la mémoire de mon oncle. Si vous n’en avez pas, cela vous regarde ;