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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

— Égal, non ! Mais je ne compte sur rien ; et je n’y veux pas du tout penser. On a assez de peines dans la vie sans se faire des illusions ridicules !

— Ah ! voilà ce que je me dis aussi ! je me fais peut-être des illusions ! M. le marquis peut m’avoir oublié… Et, dans ce cas-là, si c’était un effet de la bonté de monsieur de me garder à son service… dans le cas où monsieur hériterait… Je pourrais être fort utile à monsieur ; j’ai reçu de l’éducation, j’ai une belle main, et je sais rédiger toute espèce de lettres.

— Merci, merci, dit le chevalier en souriante vous êtes bien bon ! Mais…

— Mais monsieur se méfie peut-être de mon dévouement ? monsieur croit peut-être que je protège le capitaine de chasseurs ?

— Qui ? M. Octave ? Et qu’est-ce que ça me fait, mon cher, que vous le protégiez ?

— Cela n’est pas, monsieur, je ne protège personne contre monsieur ! Je le disais encore tout à l’heure à la jeune dame.

— Qui ? madame de Sévigny ?