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verdure tout entier aurait été le foyer principal. On s’explique plus difficilement la cause première des gigantesques macaroni (je ne puis les appeler autrement) qui se tordent sous les voûtes et sur les parois de cette galerie souterraine. C’est exactement, en grand, les mêmes formes et les mêmes attitudes que les prétendues herbes pétrifiées de la petite solfatare de l’étang des tartres. Les gens du pays affirment que ces entrelacements et ces enroulements de pierres sont, dans les grottes de Tivoli, comme à la solfatare, des pétrifications de plantes inconnues. Je ne demanderais pas mieux ; mais, comme elles sont percées, dans toute leur étendue, d’un tube intérieur parfaitement rond et lisse, cette perforation me fait bien l’effet d’être le résultat d’un dégagement de gaz et de souffles impétueux partant de l’abîme et se faisant des tuyaux de flûte de toutes ces matières en fusion. Ce travail a pu être régulier d’abord comme le crible ignivome de la solfatare ; mais une convulsion subséquente de la masse volcanique les a tordues, embrouillées et déjetées en tous sens, avant qu’elles fussent entièrement refroidies. Voilà mon explication. Prenez-la pour celle d’un rêveur et d’un ignorant ; je n’y tiens pas ; mais elle a satisfait au besoin que j’éprouve toujours de me rendre compte des bizarreries géologiques, bizarreries pures dans la solfatare à fleur de terre que j’avais vue le matin, mais mystères grandioses dans la grotte de Tivoli, comme sur le chemin de Marseille à Roquefavour.

De quelles scènes effroyables, de quelles dévorantes éjaculations, de quels craquements, de quels rugissements, de quels bouillonnements affreux cette ravissante cavité de Tivoli a dû être le théâtre ! Il me semblait qu’elle devait son charme actuel à la pensée, j’allais presque dire au souvenir évoqué en moi, des ténébreuses horreurs de sa formation première. C’est là une ruine du passé autrement imposante