Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nouvelle, elle eût bien pu se dispenser de lui ramener son précepteur. La fée haussa les épaules et le quitta fâchée. Maître Bonus ne se fâcha pas. Il s’assit auprès de l’enfant et pleura de le voir pleurer.

LVII

Ce que voyant, l’enfant, qui était très-bon, l’embrassa et lui dit qu’il voulait bien le garder près de lui et le loger dans sa maison, à la condition qu’il ne lui parlerait plus jamais d’étudier. « Au fait, dit maître Bonus, puisque nous voilà ici pour toujours, je ne sais trop à quoi nous servirait l’étude. Occupons-nous de vivre. J’avoue que je tiens à cela, et si vous m’en croyez, nous mangerons un peu ; il y a si longtemps que je jeûne ! » En ce moment, le chien revenait de la chasse avec un beau lièvre entre les dents.

LVIII

Le chien fit amitié au pédagogue et lui céda volontiers sa proie, que maître Bonus se mit en devoir de faire cuire ; mais les fées, qui le surveillaient,