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DELIA.

Il ne m’emmenait pas dans ses courses. Il ne m’obligeait pas à gagner péniblement avec lui l’argent qu’il me donnait. J’ai juré d’être ta maîtresse, c’est bien assez, sans devenir ton esclave.

ANGELO.

Tu me hais ?

DELIA.

Je te haïrai si tu me contraries davantage.

ANGELO.

Prends patience, demain j’aurai une litière et des serviteurs pour te reconduire à la ville. Viens seulement jusqu’à l’ermitage de la madone du Cèdre.

DELIA.

C’est un lieu saint. Ne crains-tu pas de le souiller par de profanes amours ?

ANGELO.

Je ne crains ni le Ciel ni les hommes. Je ne crois plus à rien.

DELIA.

C’est pour cela que tu me fais peur !