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que la neige et de longs cheveux en or fin qui brillaient comme des flammes répandues sur elle. Elle a souri à l’enfant, mais sans lui parler, et, le prenant par la main, elle l’a fait sortir du glacier et l’a emmené dans une grande vallée sauvage où le chien tout boiteux les a suivis.


VI

Cachée dans un pli profond des montagnes, cette vallée est inconnue aux hommes. Elle est défendue par les hautes murailles de granit et par les glaciers impénétrables. Elle est horrible et riante, comme il convient aux êtres qui l’habitent. Sur ses flancs, les aigles, les ours et les chamois ont caché leurs refuges. Dans le plus profond, la chaleur règne, les plus belles plantes fleurissent ; les fées y ont établi leur séjour, et c’est à ses sœurs que la jeune Zilla conduit l’enfant qu’elle a trouvé dans les flancs glauques du glacier.


VII

Quand l’enfant a vu les ours passer près de lui,