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aux prises avec les brigands qui désolent le pays !

ROLAND.

Quand cela serait, noble seigneur, il les disperserait comme une vile canaille. Il lui suffirait de se montrer.

LIVERANI.

Je ne comprends pas qu’ils viennent si près de notre château. Les temps sont bien changés, Roland ! Dans ma jeunesse, des bandits n’eussent pas osé poser le pied sur les terres de Montelupo !

ROLAND.

Les jeunes seigneurs d’à présent s’absentent plus souvent de chez eux : les plaisirs de la ville…

LIVERANI.

Mon fils est souvent à Naples. Je suis content qu’il y soutienne l’honneur de son nom, et j’espère qu’il y fera un mariage digne de lui. Je trouve bon qu’il prenne du plaisir, il n’est que trop occupé de ma triste existence de vieillard et d’infirme ; mais n’est-ce pas lui que j’entends ? Va donc voir. (Roland va au fond. Entre Lupo.)