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Si je lutte dans l’horreur de l’agonie, répète-moi le mot que j’ai lu à la voûte du ciel : « La mort, c’est l’espérance. *

XCI

— Attends, s’écria Zilla. Et si je veux mourir aussi, moi ? » La reine lui donna une formule magique en lui disant : « Tu pourras composer toi-même ce poison. Je ne veux pas que tu le boives sans avoir eu le temps de réfléchir. Donne-moi la bénédiction de l’amitié. Mon âme est prête. » Zilla se jeta aux genoux de la reine et la supplia d’attendre encore ; mais la reine, craignant de faiblir devant ses larmes, la pria d’aller chercher une rose pour qu’elle pût encore contempler une pure expression de la beauté sur la terre avant de la quitter peut-être pour toujours.

XCII

Quand Zilla revint, la reine était assise près du bloc de glace, la tête nonchalamment appuyée sur son bras ; l’autre main était pendante, la coupe vide était tombée sur le bord de sa robe. Zilla crut qu’elle dormait ; mais ce sommeil.