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LXXV

« Et maintenant, Zilla, nous voilà seules ici… J’y veux rester, moi, afin d’essayer l’emploi d’une découverte à laquelle depuis mille ans je travaille. Ne veux-tu pas rejoindre les sœurs qui s’en vont, ou bien espères-tu vivre calme dans cette solitude en veillant sur la famille d’Hermann ? — Je veux rester avec toi, répondit Zilla ; toi seule as compris la lente et terrible agonie de mon faux bonheur. Si tu ne peux m’en consoler, au moins je ne t’offenserai pas en te disant que je souffre.

LXXVI

— Songe à ce que tu dis, ma chère Zilla. Si rien ne peut te consoler, mieux vaut chercher le tumulte et l’illusion avec tes compagnes. Moi, je ne suis peut-être pas ici pour longtemps, et bientôt tu ne me verras peut-être plus. » Zilla se rappela que la reine lui avait parlé d’un remède suprême contre l’ennui » remède dont elle prétendait faire usage et dont elle n’avait pas voulu lui révéler le secret terrible. Elle l’implora longtemps avant d’obtenir d’être initiée à