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vous n’aurez pas le désagrément de traverser la chambre… que vous savez.

— Comment ! depuis le temps que la porte de l’escalier est murée, cette pauvre chambre de l’ourse n’a pas encore perdu sa mauvaise réputation ? Allons, Ulph, mon garçon, tu es par trop bête pour ton âge, et je t’ordonne de m’ouvrir par ici, tout de suite. Il fait trop froid pour attendre que tu ailles chercher les autres clefs, et, puisque tu as…

— Je ne l’ai pas ! s’écria Ulphilas. Je vous jure, monsieur Goefle, que je n’ai pas plus la clef de l’ourse que celle de la garde.

En discutant ainsi, M. Goefle, accompagné d’Ulphilas, qui l’éclairait à contre-cœur, et de Nils, qui lui marchait sur les talons, était arrivé à la première porte du donjon, au rez-de-chaussée duquel était située la chambre de l’ourse. Cette porte ne fermant que par un verrou extérieur, l’avocat avait pénétré sans obstacle dans le court vestibule, monté les trois marches et poussé la porte de l’ourse, qui céda à sa main impatiente et s’ouvrit toute grande avec un cri si plaintif, que Nils recula d’épouvante.

— Ouverte ! Elle était ouverte ! s’écria Ulphilas en pâlissant autant que sa face rouge et luisante était susceptible de pâlir.