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voyagions lentement, notre renommée nous avait devancés ; et, dans les auberges où nous nous arrêtions, nous apprenions qu’on était déjà venu s’informer de nous et nous demander des soirées.

» Après Marseille, notre succès alla en diminuant jusqu’à Paris. Je savais assez bien le français, et, chaque jour, je me débarrassai de l’accent italien, qui d’abord ne me permettait pas de varier suffisamment l’intonation de mes personnages ; mais l’accent de Guido, beaucoup plus prononcé que le mien, faisait des progrès en sens inverse, et notre dialogue s’en ressentait. Je ne m’en tourmentais guère. Nous allions quitter le métier de bouffons, et je me flattais d’avoir de quoi attendre un état plus sérieux.



FIN DU TOME PREMIER



saint-germain. — imprimerie d. bardin et cie