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— Suis ton inspiration, mon bon Puffo, et marche ! Apporte, s’il se peut, de quoi nous réchauffer l’estomac ; mais écoute encore, ô mon sublime compagnon ! écoute bien une fois pour toutes…

— Qu’est-ce qu’il y a ? dit Puffo, qui s’était déjà disposé à sortir en resserrant les ficelles au moyen desquelles ses peaux de mouton tenaient à son corps.

— D’abord, reprit Cristiano, tu me donneras le temps d’allumer une des bougies de ce lustre avant d’emporter la lanterne.

— Et le moyen de les atteindre ? Je ne vois pas beaucoup d’échelles dans votre damnée chambre de l’ourse !

— Tiens-toi là, je vais grimper sur tes épaules. Tu es solide ?

— Allez ! Vous n’êtes pas bien lourd !

— Vois-tu, mon camarade, dit le patron debout, les deux pieds sur les larges épaules de Puffo, se tenant d’une main à une des branches du lustre et de l’autre s’efforçant d’arracher une des bougies de la bobèche, sans se faire tomber dans les yeux les toiles d’araignée chargées de poussière ; je n’ai pas précisément l’honneur de te connaître. Il y a trois mois que nous voyageons de compagnie, et, sauf un peu trop de goût pour le cabaret, tu ne me parais pas un mé-