del Lago, qui est devenu pendant longtemps mon nom véritable.
— Mais le nom de baptême Christian, Christin, Christiern, Chrétien ou Cristiano, qui vous l’avait donné ?
— L’homme masqué, sans en ajouter aucun autre.
— Parlait-il italien, cet homme ?
— Mal, et la peine qu’il avait eue à s’expliquer n’avait pas peu contribué au mystère qui m’enveloppait.
— Mais quel accent avait-il ?
— Le professeur Goffredi ne s’était jamais occupé que de langues mortes ; sa femme, très-instruite aussi, connaissait beaucoup de langues vivantes : pourtant il lui fut impossible de dire à quelle nationalité on devait attribuer l’accent de l’homme masqué.
— Et le petit juif, qu’en pensait-il ?
— S’il en pensait quelque chose, il ne l’a jamais voulu dire.
— Vos parents étaient bien certains qu’il n’avait pas joué lui-même le rôle de l’homme masqué ?
— Très-certains. L’homme masqué était d’une taille ordinaire, et le juif n’avait pas cinq pieds de haut. La voix, l’accent, n’avaient rien d’analogue