pation du plus grand des deux voyageurs qui le conduisaient.
— Puffo, dit-il en posant sa lanterne sur une grande table qui occupait le milieu de la chambre de l’ourse, Jean est enrhumé. Le voilà qui tousse à se fendre les poumons.
— Parbleu, et moi ! répondit Puffo en italien, c’est-à-dire dans la même langue dont s’était servi son compagnon : croyez-vous, patron, que je sois frais et gaillard depuis que vous me promenez dans ce pays du diable ?
— J’ai froid aussi, et je suis las, reprit celui que Puffo appelait son patron ; mais de quoi servirait de nous plaindre ? Nous y voilà, et il s’agit de ne pas s’y laisser mourir de froid. Regarde si c’est bien là la chambre de l’ourse dont on nous a parlé.
— À quoi la reconnaîtrai-je ?
— À ses cartes de géographie et à son escalier qui ne mène à rien. N’est-ce pas ainsi qu’on nous a dit là-bas à la ferme ?
— Je n’en sais rien, répondit Puffo. Je n’entends pas leur chien de patois.
En parlant ainsi, Puffo prit la lanterne, puis l’éleva plus haut que sa tête et dit avec humeur :
— Est-ce que je connais la géographie, moi ?
Le patron leva les yeux et dit :