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voir pas à côté de soi, ou de ne pas lui adresser la parole à lui-même.

— Eh bien, alors, reprit Cristiano, que sait-on, en effet ? Il est peut-être dans cette chambre !

— Oh ! pour cela non ! répondit Marguerite après avoir fait de l’œil le tour de l’appartement, toutes les personnes qui sont ici se connaissent.

— Mais, moi, on ne me connaît pas ? Je suis peut-être Christian Waldo !

— Eh bien, où est donc votre tête de mort ? dit en riant une des jeunes filles. Sans masque et sans tête de mort, vous n’êtes qu’un Waldo apocryphe ! À propos, messieurs, quelqu’un nous dira-t-il comment on sait qu’il est arrivé ?

— Je peux vous dire, repartit le major, comment je l’ai su, moi. Un inconnu a demandé l’hospitalité ici, on lui a dit d’aller à la ferme parce que la maison était pleine. Il s’est nommé, il a montré la lettre du majordome Johan, qui l’appelle de la part du baron, son maître, pour le divertissement de la société ici rassemblée. Je ne sais pas si on a trouvé un coin pour le loger au château ou ailleurs ; mais il est arrivé, le fait est certain.

— Qui vous l’a dit ?

— Le majordome lui-même.