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de Marcus est inattaquable et madame la comtesse est libre de tester en sa faveur. Faisons qu’elle l’institue son héritier, à la condition qu’il vous épousera, et dès lors épousez-le au plus vite, vous restez Hélène de Mérangis plus que jamais. (À Maxwell qui ne peut contenir un mouvement d’impatience.) Vous en doutez, cher monsieur ?

MAXWELL.

Je ne dis rien, monsieur Barthez.

HÉLÈNE.

Mais pourquoi imposer à Marcus l’obligation de m’épouser ? puisque j’ai sa parole ? et pourquoi se tant presser ?

BARTHEZ.

Parce que les paroles sont bonnes et que les actes valent encore mieux… Monsieur Maxwell, en votre âme et conscience, je vous parle très-sérieusement et je fais appel à votre honneur, croyez-vous qu’il soit possible d’obtenir de madame de Mérangis ce que nous croyons urgent et nécessaire ?

MAXWELL, péniblement.

En mon âme et conscience, madame de Mérangis comprendra sans effort et sans danger ; mais…

BARTHEZ.

Il n’y a pas de mais ! votre parole nous suffit. (Au docteur.) Allons prévenir Marcus.

HÉLÈNE.

Je veux le voir auparavant : je veux lui dire que je n’exige pas de conditions humiliantes.

BARTHEZ.

Eh bien, je vais le chercher et je vous l’amène. (Au docteur.) Vous, allez voir madame.

Ils sortent.