parlé. Il va venir aujourd’hui ; Hélène sera contente !… Vous pensez que non ?
Vous ne savez pas ce que je pense, Césaire ; je ne dis rien du tout.
Justement ! Quand vous voyez monsieur Maxwell ou qu’on vous parle de lui, vous avez toujours l’air mystérieux que les anciens prêtaient à la déesse Isis.
S’il y a un personnage mystérieux, ce n’est pas moi, c’est lui.
Comment un homme d’une si grande renommée pourrait-il être mystérieux ?
Vous ne trouvez pas singulier qu’étant si riche, si occupé, si recherché, dit-on, dans son pays, il vienne s’enterrer, seul, tous les hivers, depuis trois ans, dans l’habitation la plus isolée et le coin le plus désert de la Provence ?
Je ne comprendrais pas qu’un homme de ce mérite n’aimât pas à se retremper dans la solitude. Quel plus beau pays, quelle plus douce saison pourrait-il choisir pour se reposer de ses fatigues de l’année ? Hélène ne partage pas vos méfiances, Jeanne ! Pardon ! mademoiselle Jeanne !
Mais ce n’est pas moi que je vous dis d’appeler mademoiselle : c’est Hélène.
Ah oui ! Hélène ! très-bien, pardon ! Je dis qu’elle apprécie cet homme dévoué, charitable, séduisant… Que craignez-vous donc de lui ?