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dans ces instans-là plus vermeille et plus belle. Alors j’avais envie de m’embrasser dans cette glace qui me reflétait et qui m’inspirait un amour insensé. Puis je me prenais à rire, et je courais plus forte et plus légère dans l’herbe et dans les fleurs ; car, pour moi, aucune chose ne se révélait au travers de la souffrance. Je ne me fatiguais pas comme vous à deviner ; je trouvais parce que je ne cherchais pas.

Ce jour-là, heureuse et calme que j’étais, un rêve étrange, délirant, inouï, me révéla le mystère jusque-là impénétrable et jusque-là tranquillement respecté. Ô ma sœur ! niez l’influence du ciel ! niez la sainteté du plaisir ! Vous eussiez dit, si cette extase vous eût été donnée, qu’un ange, envoyé vers vous du sein de Dieu, se chargeait de vous initier aux épreuves sacrées de la vie humaine. Moi, je rêvai tout simplement d’un homme aux cheveux noirs qui se penchait vers moi pour effleurer mes lèvres de ses