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toujours là, travaillant avec le même instrument. Il n’y avait de nouveau dans la maison que le petit chien.

Toutes les portes de l’intérieur étaient fermées ; mais je savais dans quel tiroir du vieux bahut Catherine mettait ses clefs quand nous sortions ensemble. Celles des appartements déserts devaient s’y trouver aussi. Je les y trouvai en effet, et j’entrai dans la salle à manger, dans le salon, dans la chambre d’honneur. Tout était propre autant que possible, tout était rangé comme autrefois. Il y avait sur une pelote, au chevet du lit, des épingles à tête de verre que ma mère y avait mises. Son fauteuil n’avait pas quitté le coin de la cheminée. Une grande lettre bordée de noir était fichée dans le cadre de la glace. C’était une invitation à l’enterrement de la pauvre défunte ; cette lettre qui s’était trouvée de reste, et qui ne portait aucune adresse, me remettait sous les yeux la date et l’heure de la mort. Je fis le tour des parois. Les peintures n’avaient rien perdu de leur éclat désagréable. Le Pantalon avait l’air de me saluer, et la Sirène de me présenter son miroir.