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Scène VIII.

ASTOLPHE, ANTONIO, FAUSTINA, MENRIQUE ; GROUPES DE JEUNES GENS ET DE COURTISANES.


ANTONIO.

Ah ! la bonne histoire ! J’ai été dupe au delà de la permission ; mais, ce qui me console, c’est que je ne suis pas le seul.

MENRIQUE.

Ah ! je crois bien, j’ai soupiré tout le temps du souper, et, en ôtant sa robe ce soir, il trouvera un billet doux de moi dans sa poche.

FAUSTINA.

Le bel espiègle rira bien de vous tous.

ANTONIO.

Et de vous toutes !

FAUSTINA.

Excepté de moi. Je l’ai reconnu tout de suite.

ASTOLPHE, à Antonio.

Tu ne m’en veux pas trop ?

ANTONIO, lui serrant la main.

Allons donc ! je te dois mille louanges. Tu as joué ton rôle comme un comédien de profession. Othello ne fut jamais mieux rendu.

MENRIQUE.

Mais où est donc passé ce beau garçon ? À présent nous pourrons bien l’embrasser sans façon sur les deux joues.

ASTOLPHE.

Il a été se déshabiller, et je ne crois pas qu’il revienne ; mais demain je vous invite tous à déjeuner chez moi avec lui.