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Scène VII.


Toujours chez Ludovic. — Un jardin ; illumination dans le fond.


ASTOLPHE, très-agité ; GABRIEL, courant après lui.


GABRIEL, toujours en femme, avec une grande mantille de dentelle blanche.

Astolphe, où vas-tu ? qu’as-tu ? pourquoi sembles-tu me fuir ?

ASTOLPHE.

Mais rien, mon enfant ; je veux respirer un peu d’air pur, voilà tout. Tout ce bruit, tout ce vin, tous ces parfums échauffés me portent à la tête, et commencent à me causer du dégoût. Si tu veux te retirer, je ne te retiens plus. Je te rejoindrai bientôt.

GABRIEL.

Pourquoi ne pas rentrer tout de suite avec moi ?

ASTOLPHE.

J’ai besoin d’être seul ici un instant.

GABRIEL.

Je comprends. Encore quelque femme ?

ASTOLPHE.

Eh bien ! non ; une querelle, puisque tu veux le savoir. Si tu n’étais pas déguisé, tu pourrais me servir de témoin : mais j’ai appelé Menrique.

GABRIEL.

Et tu crois que je te quitterai ? Mais avec qui t’es-tu donc pris de querelle ?

ASTOLPHE.

Tu le sais bien : avec Antonio.

GABRIEL.

Alors c’est une plaisanterie, et il faut que je reste