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ASTOLPHE, essayant des gants.
Pauvre garçon !
FAUSTINA.
Vous le plaignez ?
ASTOLPHE.
Beaucoup, il est en veine de malheur. Son oncle est mort la semaine passée, et ce matin à la chasse le sanglier a éventré le meilleur de ses chiens.
FAUSTINA.
C’est juste comme moi : ma camériste a cassé ce matin mon magot de porcelaine du Japon, mon perroquet s’est empoisonné avant-hier, et je ne t’ai pas vu de la semaine.
ASTOLPHE, feignant d’avoir mal entendu.
Qu’est-ce que tu dis de Célimène ? J’ai dîné chez elle hier. Et toi, où dînes-tu demain ?
FAUSTINA.
Avec toi.
ASTOLPHE.
Tu crois ?
FAUSTINA.
C’est une fantaisie que j’ai.
ASTOLPHE.
Moi, j’en ai une autre.
FAUSTINA.
Laquelle ?
ASTOLPHE.
C’est de m’en aller à la campagne avec une créature charmante dont j’ai fait la conquête ces jours-ci.
FAUSTINA.
Ah ! ah ! Eufémia, sans doute ?
ASTOLPHE.
Fi donc !