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A. — Mais je ne veux pas me rappeler cela… cela doit être comme n’existant pas, et mes yeux ne liront point ici ce nom que ma main n’a jamais osé tracer… Je goûtais, d’ailleurs, dans ce mystère de mes pensées, une sorte de volupté navrante. Je sacrifiais mes agitations au repos d’une âme sublime.



A. — Toujours ce souvenir secret, toujours ce vœu étouffé !… Écartons-le à jamais ! mon âme n’est plus un sanctuaire digne de le contenir ; elle est trop troublée, trop endolorie. Il faut un lac aussi pur que le ciel pour refléter la figure d’un ange.



I. — Quand j’ai retrouvé cette femme terrible et funeste, qui avait eu mes premiers transports, je ne l’aimais plus. Hélas ! non. Je chercherais vainement à vous tromper, ô vérité incréée ! Je ne l’aimais plus, je ne la désirais plus ; son apparition a été