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DE GRIBOUILLE

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Gribouille accepta et partit pour Bourdonopolis, en dépit des prières de ses nouveaux amis, qui craignaient les méchants desseins du roi. Mais Gribouille voulait donner son secret à la capitale du royaume, et il se disait : « Pourvu que je fasse du bien, qu’importe le mal qui pourra m’arriver ! »

Il fut très-bien reçu par le roi qui fit semblant de ne pas le reconnaître, et qui parut avoir oublié le passé. Mais Gribouille vit bien qu’il n’avait pas changé, et qu’il ne songeait guère à s’amender. Il ne songea lui-même qu’à se dépêcher de plaire aux habitants de la capitale et de leur donner sa science.

Quand le roi vit que cette science s’apprenait si vite, et plaisait si fort que l’on commençait à ouvrir les yeux sur son compte, à lui désobéir, et même à le menacer de prendre Gribouille pour roi à sa place, il entra en fureur ; mais il se contint encore, et, poussant la ruse jusqu’au