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qu’à lui. Sa seule faiblesse était le désœuvrement et l’ennui de la solitude qui en est la conséquence. Une nuit, ayant trouvé la porte du lavoir ouverte, il monta un escalier de sept ou huit marches, traversa la cuisine, le vestibule, souleva le loquet de deux ou trois pièces, et arriva à la porte de la chambre à coucher de ma grand’mère ; mais trouvant là un verrou, il se mit à gratter du pied pour avertir de sa présence. Ne comprenant rien à ce bruit, et croyant qu’un voleur essayait de crocheter sa porte, ma grand’mère sonna sa femme de chambre qui accourut sans lumière, vint à la porte, et tomba sur l’âne en jetant les hauts cris.

Mais ceci est une digression. Je reviens à nos promenades. L’âne fut mis par nous en réquisition et il rapportait chaque jour dans ses paniers une provision de pierres pour notre édifice. Ma mère choisissait les plus belles ou les plus bizarres, et quand les matériaux furent rassemblés, elle commença à bâtir devant nous avec ses petites mains fortes et diligentes, non pas une maison, non pas un château, mais une grotte en rocaille.

Une grotte ! nous n’avions aucune idée de cela. La nôtre n’atteignit guères que quatre ou cinq pieds de haut, et deux ou trois de profondeur. Mais la dimension n’est rien pour les enfans, ils ont la faculté de voir en grand, et comme l’ouvrage dura quelques jours, pendant