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Elle a de la grandeur dans le caractère ; elle est charmante ; elle a un maintien parfait ; elle est généreuse et donnerait sa chemise aux pauvres ; elle est libérale comme une grande dame et simple comme un enfant ! » Mais, dans d’autres momens, se rappelant toutes ses jalousies maternelles et les sentant survivre à l’objet qui les avait causées, elle disait : « C’est un démon, c’est une folle ; elle n’a jamais été aimée de mon fils. Elle le dominait, elle le rendait malheureux. Elle ne le regrette pas. » Et mille autres plaintes qui n’étaient pas fondées, mais qui la soulageaient d’une secrète et incurable amertume.

Ma mère agissait absolument de même. Quand le temps était au beau entre elles, elle disait : « C’est une femme supérieure, elle est encore belle comme un ange ; elle sait tout ; elle est si douce et si bien élevée qu’il n’y a jamais moyen de se fâcher avec elle ; et si elle vous dit quelquefois une parole qui pique, au moment où la colère vous prend, elle vous en dit une autre qui vous donne envie de l’embrasser.

Si elle pouvait se débarrasser de ses vieilles comtesses, elle serait adorable. » Mais quand l’orage grondait dans l’âme impétueuse de ma mère, c’était toute autre chose. La vieille belle-mère était une prude et une hypocrite ; elle était sèche et sans pitié ; elle était encroûtée dans ses idées de l’ancien régime, etc.