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CHAPITRE DIX-HUITIÈME.

Suite des amours. — Séparation douloureuse. — Retour à Paris. — Ces dames. Le beau monde. La faveur. — M. de Vitrolles. M. Hékel. Eugène Beauharnais et lady Georgina.


An XI. — LETTRE I.

De Maurice Dupin à sa mère.


« Charleville, 1er vendémiaire (22 septembre 1802).

« Ta lettre, ma bonne mère, que je reçois à l’instant, me rend au bonheur : tu m’y moralises, tu m’y grondes tout au long, mais c’est avec ton amour maternel que je possède toujours, que rien ne peut me remplacer, et de la perte duquel je ne me consolerais jamais : entends-tu bien, parce que rien ne pourrait me dédommager. En dépit de ton mécontentement, tu me portes toujours la même tendresse : conserve-la-moi toujours, ma bonne mère, je n’ai jamais cessé de la mériter. Je te l’avouerai, je craignais que quelque nouveau rapport mensonger, quelque apparence trompeuse ne l’eussent momentanément refroidie dans ton cœur. Cette idée me poursuivait partout : mon