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sou. Je n’ai pas encore entendu parler des vingt-six louis que M. de Cobentzel doit me faire restituer. J’irai chez lui demain.

Adieu, bonne mère, je serai bientôt près de toi, et, si le ciel me seconde, ce sera comme capitaine. Ne t’afflige pas, je t’en supplie, et ne doute jamais de la tendresse de ton fils. » Ce séjour de Maurice à Paris se prolongea jusqu’à la fin de messidor. Diverses affaires servirent de prétexte. La visite à monsignor Gonzalvi, les vingt-six louis de la commission d’échange, diverses démarches en vue d’obtenir un avancement qu’il n’espérait pas et dont il ne s’occupa guères, la jument blessée au garrot, la fête du 14 juillet, tels furent les motifs plus ou moins sérieux qui couvrirent d’un voile assez peu mystérieux ces jours consacrés à l’amour. Il ne savait pas mentir, ce pauvre enfant, et de temps à autre un cri de l’ame lui échappait. « Tu ne veux pas que je m’intéresse à une femme qui a tout quitté et tout perdu pour moi ! Mais c’est impossible ! Toi qui parles, ma bonne mère, tu ne témoignerais pas cette indifférence à un domestique qui aurait perdu sa place pour te suivre, et tu crois que je puis être ingrat envers une femme dont le cœur est noble et sincère ? Non, ce n’est pas toi qui me donnerais un pareil conseil !……………………. » L’oncle Beaumont, autrefois abbé et coadjuteur à l’archevêché