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tions assez adroites, et je dois dire que les affirmations de lady Rosemonde ont été tellement nettes et fermes, que je suis convaincue de sa sincérité. Malcolm ne sait rien.

Cela m’a mise fort à l’aise pour dire à sa mère que je me sentais moins que jamais en humeur matrimoniale et que je la suppliais de le lui faire bien comprendre dans ses lettres.

— L’absence, lui dis-je, guérira votre fils, si tant est qu’il ait le cœur bien malade. Portez toute sa sollicitude sur la pauvre miss Ann, dont l’affection doit certainement le toucher et le convaincre un jour ou l’autre.

Voici ce que m’a répondu lady Rosemonde :

— Ma chère, je ne dirai pas un mot de miss Ann à mon fils. C’est bien assez que sa figure ait été assez transparente pour faire deviner à Malcolm, en même temps qu’à moi, le secret qu’elle s’imagine renfermer si habilement. Nous n’avons pas prononcé le nom de cette pauvre enfant ;