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sant quant au fond, ne put être consulté à loisir par l’antiquaire. D’ailleurs, les recettes écrites ne sont rien sans l’expérience sous les yeux. Il s’agissait de deviner ce qui ne s’explique que par le fait même, et, pour hasarder des essais coûteux, il fallait avoir la foi.

En fait d’industrie, la foi, quand elle n’est pas une affaire de certitude, est rarement partagée. M. Freppa sut pourtant appuyer la sienne sur des appréciations si logiques, et montra tant de discernement dans le labyrinthe où les assertions contradictoires des auteurs spéciaux engageaient son esprit, qu’il put être secondé. Il s’adressa à l’excellente fabrique du marquis Ginori, à Doccia, près Florence.

Il fit part de ses idées à M. Giusto Giusti, chimiste de cette fabrique, qui travailla avec amour à suivre ses indications ; il trouva dans le peintre Francesco Giusti un expérimentateur habile des procédés aperçus par lui ; et, après six