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Et sur toute cette habileté, le génie de la renaissance fit pleuvoir les étincelles de ce goût exquis qui s’imprime, dans les époques heureuses, sur tous les ouvrages de l’homme. C’est alors que l’on vit apparaître sur les tables les plus somptueuses comme sur les plus modestes, aux festins des épousailles, sur la crédence de

    Sèvres qu’il y est cherché comme une qualité, c’est la perfection des peintures, arrivant à l’imitation fidèle de la miniature et au fini des toiles de chevalet. Eh bien, ceci nous a toujours semblé un non-sens. Un tableau n’est pas à sa place sur un vase, à moins que, par son exécution naïve et harmonieuse dans la gamme de convention applicable à la céramique, il ne soit comme une traduction libre. Les tons de la peinture à l’huile sont toujours mal encadrés par l’or de la porcelaine, et toujours mal éclairés par le vernis de la porcelaine. Les anciens émailleurs le savaient bien, et leurs chairs étaient des ivoires plus que des chairs. L’œil accueille avec plaisir cette convention, et repousse, sans s’en rendre compte, ce qui s’en écarte.