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et ses produits charmants, aux formes élégantes et aux inaltérables couleurs, ne furent plus que des monuments du passé. Pesaro en conserva cependant les procédés sous la domination des Goths ; mais là, comme ailleurs, la poterie, au temps des luttes lombardes, ne fut plus qu’une industrie grossière et de pure utilité domestique.

Vers la fin du moyen âge, l’art se réveille. Sur cette belle terre d’Italie, l’artiste n’a qu’à regarder autour de lui, ou à creuser sous ses pieds. Il retrouve l’œuvre de ses pères, souvent mutilée, il est vrai, mais encore si belle dans ses fragments épars, qu’il admire, s’émeut, comprend, répudie les formes convenues du style byzantin, et peu à peu identifie les tendances de son inspiration à celles du génie de l’antiquité.

Voilà pour les arts qui emploient des matières durables, la pierre, le marbre et les métaux. Mais la peinture avait presque entièrement disparu, si tant est qu’elle eût existé à l’état de per-